Vous aidez Philippe à se remettre sur pied


On connaît tous quelqu’un atteint de cancer, mais quand cette maladie touche votre propre enfant, il est difficile de ne pas ressentir une profonde injustice, ne trouvez-vous pas?

Dans notre cas, ce fut d’autant plus dur à accepter que l’on croyait que Philippe souffrait d’une entorse au genou. Toutefois, malgré la prise d’un médicament dérivé de la morphine, la douleur s’accroissait ainsi que l’enflure de sa cuisse. Notre inquiétude, aussi, grandissait...

Notre orthopédiste nous a référé au Dr Robert Turcotte, spécialiste en oncologie musculosquelettique et chirurgien orthopédiste au Children, « le top des tops », nous avait-elle dit. C’est alors que le diagnostic est tombé: Philippe avait un ostéosarcome, un cancer des os longs plutôt rare chez les enfants.

Comment vous décrire ma réaction? Je ressentais une boule au ventre mais mon cerveau, lui, n’arrivait pas à traiter l’information. J’étais comme sur le neutre. Jusqu’à ce que mon ado reçoive son premier traitement de chimiothérapie. Là, la tristesse a accompagné la peur: est-ce que mon enfant va mourir?

Le pronostic de survie était de l’ordre de 70 à 80 %. L’oncologue traitant m’a aidée à ne pas focaliser sur les 30 % restants, sans jamais minimiser le sérieux de la maladie. Philippe, lui, n’avait qu’une préoccupation: éviter l’amputation de sa jambe, car la tumeur était grosse et elle s’attaquait au fémur, l’os le plus long du corps humain. Vous comprendrez qu’à 16 ans, l’image de soi est très importante…

Nous avons pu compter sur l’expertise du Dr Turcotte, pionnier de plusieurs procédures novatrices. Il nous a dit pouvoir remplacer tout le fémur par une prothèse en chrome et cobalt – une chirurgie de pointe d’une dizaine d’heures rarement effectuée, où 40% de la musculature de sa cuisse aurait à être sectionnée.

Ainsi, Philippe ne pourrait plus faire de sport compétitif, lui qui était un joueur passionné de hockey et de baseball; il devrait abandonner son rêve de devenir pompier; il devrait réapprendre à marcher. C’étaient de grands deuils, mais mon fils a choisi cette option pour conserver sa jambe. C’est alors que la vie nous envoya une autre balle courbe…

Une radiographie révéla des taches sur ses poumons. De possibles métastases.

Bien que Philippe conservât son attitude positive, je ne vous cacherai pas que, le soir venu, mon mari et moi sommes allés prendre une marche dans les grands champs derrière chez nous, pour sortir le trop-plein de la journée à coups de pleurs et de hurlements. On voulait épargner notre désarroi à nos deux filles pour qui, malgré tout, la vie continuait.

Après s’être fait installer sa prothèse, Philippe a subi deux chirurgies pour retirer des tumeurs aux poumons, une cancéreuse et l’autre bénigne. À la fin septembre, après près d’une année de combat, il a vaincu le cancer et se consacre désormais à renforcer sa jambe.

Sincèrement, je ne sais pas comment nous aurions fait sans l’expertise et le soutien du personnel du Children, l’amour de nos proches et la générosité de personnes comme vous!

Vos dons soutiennent l’innovation continue et l’achat d’équipement de pointe qui permettent aux spécialistes d’offrir des soins d’excellence. Ils aident aussi au maintien de programmes comme les Services éducatifs en milieu pédiatrique et le Fonds Tiny Tim pour soutenir moralement et financièrement les familles aux prises avec la maladie.

Durant mes séjours au chevet de Philippe, j’ai été témoin du travail extraordinaire et dévoué du personnel du Children auprès d’enfants et d’adolescents; ce sont tous des « tops »! Ils font en sorte de donner aux jeunes patients un sentiment de contrôle sur la maladie, et servent de guides bienveillants aux parents.

Vous savez, durant cette odyssée médicale, mon fils a toujours dit que « le cancer avait choisi le mauvais adversaire ». La maladie a révélé le meilleur de mon fils et a prouvé que, lorsqu’on travaille en équipe, tout est possible. Vous y avez participé par vos dons et je vous en remercie.

Cette année, notre temps des Fêtes sera plus serein, mais je pense aux enfants qui séjourneront à l’Hôpital durant cette période normalement festive, et aux parents – certains avec qui je me suis liée d’amitié – qui vivront des moments d’angoisse et chercheront du réconfort.

J’espère que ces familles pourront bénéficier du même soutien qui nous a permis de traverser cette épreuve.

Merci de votre générosité!

Sonia, la maman de Philippe

P.-S. – Il y a un an, nous entrions au Children sans savoir que notre fils aurait à mener la bataille de sa vie. Ce furent des montagnes russes d’émotions, mais aussi une occasion de constater le rôle crucial que jouent vos dons. Merci de donner aujourd’hui pour aider d’autres enfants malades.